Avis Bmw Serie 1 116i 122 ch Boîte manuelle, 140 000, finition confort
Fiches SERIE 1 
Posté le : 2022-04-23 14:47:38
Utilisation du véhicule : 1/3 ville - 2/3 route
Qualités : La châssis ! Le châssis ! Le châssis !
Propulsion
Répartition des masses
Sièges sports en option absolument extraordinaires
Position de conduite pour les grands gabarits
Sono carrément honnête
Insonorisation correcte
Finalement assez pratique
Consommation honnête (heureusement vu les performances)
Défauts : Pas fiable
Moteur anémique et peu démonstratif
Freinage bof
Embrayage sauce BMW donc trop haut
Les aides à la conduite inutiles mais désactivables
Consommation moyenne : 7 L/100
Problèmes rencontrés : 3eme Injecteur à 120 000km
Bobine 2 et 4 à 116 000 km et 124 000 km
Capteur d'assise passager
Capteurs d'ABS arrière droit et gauche
Grilles actives bloquées
Feu avant droit a pris l'eau
Note : 16/20
Prix assurance : 600 euros/an (Assureur : MAIF) (type de contrat : Tiers plus) (Bonus/Malus : 20)
Par où commencer… Trois années et 40 000 km avec cette voiture et autant de souvenirs. Après un an de recherche chaque matin sur mes toilettes vint LA bonne : noire, 3 portes, sièges sports et volant sport. Achetée 100 000 km chez un importateur suisse, c’était ma première BMW et ma première propulsion Tout un monde !
Si pour vous conduire est une corvée, si vous avez peur de vous amuser au volant… fuyez ! Car la Serie 1 est une voiture à conduire. Propulsion, atmosphérique, répartition des masses 50/50… bref, une véritable voiture école. Talon pointe, double débrayage, transfert de masses, appel contre appel : la petite “1” est un véritable mode d’emploi à la vraie conduite et tout ça en mode “très facile”, le tout se passant au ralenti.
Cette voiture se résume en un mot : Châssis. La voiture se campe sur ses appuis, neutre, imperturbable. Et ce malgré une monte pneumatique lambda J’ai, ainsi, souvent opté pour des Primacy 4, très bons sur le mouillé et le sec. Mais il est possible de monter des Pilot Sport 4 sur la voiture ! Et là… même plus besoin de freiner ! La voiture est transformée, le niveau d’adhérence monte encore d’un cran. Vous entrez alors dans un autre monde. Celui des Cayman, GT86 et autres Caterham.
Le châssis est juste incroyable, exceptionnel, magique. C’est bien simple, à ce prix, absolument RIEN ne lui arrive ne serait-ce qu’au début du bas de la cheville. Certes, le châssis, comme toute voiture de route, favorise le sous virage. Mais la petite Serie 1 atomise, détruit, annihile, humilie, ridiculise n'importe quel déplaçoire en traction. Il n’y a même pas match. Au point de pouvoir en remonter à de vraies sportives. J’ai toujours une pensée émue en repensant à ce convoi de touristes anglais en Aston Martin croisé dans les petits cols d’Ardèche, littéralement médusés devant le niveau de grip de la petite Serie 1 : “That’s some good driving right here !”. Je repense également à ce motard, déposé dans les lacets Corses entre Bastelica et Bocognano. Ou encore à ce local, rencontré par hasard en descente du col des Ballons des Vosges avec sa Mini Cooper S. Pensant s'offrir le jeune et sa BMW en descente du col et semé au bout de 10 virages. Encore ce même regard médusé, interloqué et toujours les mêmes questions : elle d’origine ? Vraiment ? C’est des Primacy dessus ?! Tu es pilote ?
Même la police l’adore ! J’ai ainsi eu l’honneur de ramener trois képis bleus ayant planté leur Partner en pleine tempête de neige à 2 heures du matin. Tout en glisse évidemment !
Car oui, il y a autre chose : la conduite sous la neige. Propulsion oblige, impossible d’avancer d’un mètre en pneu été, mais une fois les gommes neige montées… Le fun commence ! Tous les virages sont pris en travers, dans une décontraction folle, comme si vous aviez fait ça toute votre vie. La voiture communique parfaitement les débuts de dérive, et n’est jamais piégeuse. Seul le manque de puissance oblige souvent à écraser l’accélérateur pour maintenir une dérive. La conduite sur neige fut une véritable révélation.
Les aides à la conduite ne servent d’ailleurs à rien, et les capteurs d’ABS tombent comme des mouches. J’ai dû en changer deux en trois ans ! J’ai donc toujours roulé avec toutes les aides désactivées, peu importe les conditions.
Enfin, le châssis demeure magistral même sur de fortes compressions. Sauter les quatre roues en l'air sur plusieurs mètres ne perturbe aucunement la serie 1, qui retombe sur ses pattes sans sourciller, dans le plus grand des calmes.
Bref, si vous aimez conduire, je ne saurais vous la recommander davantage.
Les performances en ligne droite sont tout autre : passés les 170 km/h, le petit 1.6 vous supplie de l’épargner dans un vacarme peu rassurant. Le châssis, lui, s’ennuie, et se demande pourquoi on se traîne en ligne droite. Même constat d’ailleurs à 200 km/h au volant d’une 130i. Oui, ce châssis est fabuleux. Bref, revenons au moteur… Anémique, mou, paresseux, sans âme… et pas très fiable ! Deux bobines et un injecteur ont lâché en trois ans, malgré un entretien rigoureux. Non seulement vous vous ferez déposer par la première Clio venue au feu rouge, mais le moulin ne peut même pas se targuer d’une fiabilité exemplaire. Et pour couronner le tout, les pièces sont chères, BMW oblige. La réponse à l'accélérateur est bof, les relances nulles et les montées en régime mollassonnes n’incitent pas à chercher le couple perché haut dans les tours. Clairement, ce 1.6 n’est pas la raison pour laquelle vous achèterez une 116i.
Question pratique, cette voiture peut tout faire, ramener des potes à 7 dans la voiture, transporter des armoires IKEA ou enchaîner les kilomètres d’autoroute en tout confort La position de conduite est simplement parfaite avec les sièges sport en option pour mon mètre 90. La sono est vraiment pas mal, et l’insonorisation plus que correcte. Les pedales sont parfaitement positionnées pour le talon pointe. Seul le volant aurait pu reculer davantage encore et reste trop loin pour un grand gabarit au siège reculé. Le levier de vitesse aurait gagné à plus de précision, mais rien de rédhibitoire.
Je me suis séparé à regret de cette voiture, pour passer sur une GT86. Suite logique. Malgré tous les souvenirs à son volant, je reste tout de même soulagé de m’éloigner de BMW, à la fiabilité souvent douteuse et aux prix déraisonnables.
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