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Comportement routier Polo VI (2017)

Reine des citadines polyvalentes

Reposant sur une plateforme particulièrement large pour une citadine, la Polo 6 exploite en effet le fameux MBQ-A0 (plateforme modulaire du groupe VW) qui semble être une MQB standard à laquelle on aurait réduit au maximum l'empattement. Résultat, on se retrouve avec une auto qui a la largeur d'une Golf voire même d'une Passat tout en ayant l'encombrement et l'empattement d'une citadine.
Rappelons quand même que ce dernier (l'empattement) a aussi largement progressé puisqu'il a quand même gagné 8 cm ! Et avec désormais 2.54 m elle rejoint le troupeau de tête des citadines polyvalentes même si ce n'est pas ici un record. Sachez quand même que cette donnée importe puisqu'en étant trop court on a affaire à des autos moins rassurantes à la conduite, que ce soit en courbe ou à haute vitesse. Et en ajoutant l'accroissement de la largueur, on se retrouve avec une auto bien mieux posée et campée sur la route. Elle rassure donc particulièrement et met largement en confiance son conducteur.

Bien évidemment, il faut aussi prendre en compte les trains roulants proposés et il ne faudra donc pas non plus demander de miracle avec la monte d'entrée de gamme qui se révèle un peu précaire : les 15 pouces de 185 mm de large sont en effet sous taillés pour permettre à la Polo 6 de démontrer tout son potentiel, et à ce rythme là mieux vaut une Polo V 17 pouces qu'une VI en 15 ...
Car si l'ancienne Polo est un peu décriée suite à la sortie de cette dernière mouture, il ne faut pas non plus cracher dans la soupe, quand elle est bien chaussée elle se révèle vraiment plaisante ! Surtout qu'elle partageait son châssis avec l'Audi A1 qui est perçue comme une référence dans la catégorie .. Bref, ne vous laissez pas trop avoir par certains discours enflammés sur certains essais presse qui ont parfois tendance à caricaturer les choses (les journalistes, pour certains, doivent avant tout vous raconter des histoires qui vous captivent, le but est de vendre du papier).

En terme de sensations, la Polo garde un peu ses habitudes, l'ensemble reste neutre mais parfaitement calibré. Rien ne dénote ici et on sent que le peaufinage de la mécanique n'a pas été fait à la va vite. Alors certes elle ne paraît pas ultra affûté, même en GTI, mais en même temps l'ensemble reste suffisamment précis. La sensation ici est de conduire une compacte presque haut de gamme car les commandes du volant et de la boîte sont particulièrement qualitatives, c'est consistant et ajusté exactement comme il faut (la direction n'est pas muette comme sur d'autres concurrentes). Le fait qu'il y ait une certaine aseptisation accroît le sentiment de qualité et de sécurité.

Châssis sport = Amortissement piloté

D'habitude, le catalogue vous laisse choisir entre un châssis sport et un châssis à amortisseurs pilotés. Ici l'option mélange les deux puisqu'il s'agit d'un châssis sport piloté.
Ce dernier est donc rabaissé de 15 mm et bénéficie d'amortisseurs bénéficiant de deux lois d'amortissement : normal et sport.
Jamais vraiment cassant, il est toutefois suffisamment rigoureux en mode sport pour contenter les amateurs de sensations. Bien évidemment, n'attendez pas la rusticité de certains concurrentes, ça reste encore une fois assez feutré et confortable.

DSG ?

La DSG7 à embrayages secs s'occupe d'entraîner la quasi totalité de la gamme tandis que la DSG6 à bain d'huile plus résistante se charge de la GTI qui a quand même 320 Nm à gérer (la DSG7 de petit calibre se limite à 250). Toutes deux sont bien évidemment excellente bien que les réglages semblent parfois un peu trop privilégier les économies de carburant (conduite parfois en sous régime). Et surtout, la DSG6 sur la GTI bénéficie de palettes, ce qui change tout d'un point de vue utilisation.

Notez que la boîte mécanique se révèle un peu accrocheuse et moins agréable que sur les modèles précédents, des économies semblent encore avoir été faite sur ce poste ...

GTI ?

La GTI incarne le Polo idéale. Sans être ultra brusque, elle peut alors faire penser à une sorte de petite GT faite pour encaisser les kilomètres. Sans être ultra raide, elle permet donc d'être confortable au quotidien, et c'est justement ce que semble viser le cahier des charges : le confort au quotidien avant les sensations brutes. Le 2.0 TSI reste un véritable bonheur à mener bien que certains l'auraient souhaité un peu plus brutal.

Aides à la conduite ?

La Polo s'équipe de série du plus important dispositif : celui du freinage d'urgence automatique en cas d'inattention. Mais vous pourrez avoir en option le régulateur de vitesse adaptatif à 600 euros ou encore le détecteur d'angle mort à 330 euros.

Par Conducteur POLO 6 : Je reviens sur les points que vous aborder : "...la monte d'entrée de gamme qui se révèle un peu précaire : les 15 pouces de 185 mm de large sont en effet sous taillés pour permettre à la Polo 6 de démontrer tout son potentiel, et à ce rythme là mieux vaut une Polo V 17 pouces qu'une VI en 15..." Si l'on veut du confort les jantes de 17 pouces ne sont pas du tout adaptées à cette Polo 6. Je ne partage pas votre point de vue ; pour le confort les jantes de 15 pouces ont leur avantages, largement même par rapport même à des jantes de 16 pouces. Des jantes de 17 pouces pour cette polo 6 sont inenvisageables pour moi. Je voulais remplacer mes jantes Sebring par des 15 pouces (+ pneus qui jouent un rôle important dans les vibrations) car je trouve le confort très dégradé, on ressent trop les vibrations de la route et les remontées sèches du train arrière en ayant pourtant les pneus gonflés à température 15° à seulement 2.3 bar AV et 2.0 arrière. (la pression diminue de 0.1 bar lorsque l'on perd 10 ° env.) Par contre sur les Golf 8 à partir de 110 kW, donc 150ch, la suspension arrière étant multibras, là, le confort est présent, pas de vibration, de remontée sèche du train arrière : une différence énorme avec la Polo 6 ! De grandes taille de jantes ne sont valables que pour des voitures sportives qui font du circuit, donc sur des bandes de roulement sans défaut. En conduite de tout les jours sur routes nationales et départementales qui sont moins bien entretenues, le confort sera très dégradé avec des grandes tailles de jantes sur petites citadines. Dernièrement j'ai pu une tester une Clio 5 finition Zen en jantes 15 pouces sur un long trajet, le confort est bien plus haut que ma polo 6 en jantes 16 pouces, moins de bruit internes, de vibrations et de remontées sèches ! tout en ayant une très bonne tenue de route en virage, mais avec légèrement plus de roulis. + pneus Pour ma part, une taille supérieure de jantes n'est pas du tout un argument de plus value - qualité.

Synthèse de vos avis sur le comportement routier