Comportement routier DS4 (2022)

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Typage mou mais ...

Loin de la philosophie de la première génération, cette DS4 change du tout au tout et s'accorde en partie avec sa fausse jumelle la 308 (les stratégies concernant les trains roulants semblent être communes entre ces deux modèles, et ça s'est aussi vérifié sur la génération précédente). Ici tout est ouaté et confort, avec une suspension et une direction bien souples. La conduite est aussi plus en hauteur que dans une 308, et le compromis s'avère très bon : ni trop haut ni trop bas.

Alors que l'ancienne était une sorte de petite compacte dynamique sèchement suspendue, cette dernière se révèle à l'opposé confortable et ouatée. Si vous venez de l'ancienne vous ne retrouverez pas vos repères !
On a donc une auto qui vous isole du sol et de l'adhérence du train avant (direction légère) sans toutefois tomber dans quelque chose de trop caricatural. Car comme vous allez pouvoir le voir plus bas, on profite ici d'une auto aux voies assez larges qui permettent de garder une bonne stabilité, à savoir une caisse qui ne fléchit pas de manière excessive quand on cherche ses limites. Le train avant, bien aidé par des gommes de qualité, est plutôt accrocheur à défaut d'être tranchant et affuté. On a donc une voiture qui se dandine de manière assez perceptible mais le tout reste assez contrôlé, cela grâce notamment à une structure rigide qui n'ajoute pas de flou à cet ensemble déjà typé confort. Cela se gâte toutefois quand on embarque de la charge, avec une auto qui penche sur l'arrière et qui perd le peu de tenue de caisse qu'elle a à vide. On ne retrouve donc pas la rigueur et la polyvalence d'une Allemande, qui ne craint généralement ni les (très) hautes vitesses ni les charges importantes.

Technique

La DS4 exploite donc la plateforme EMP2 à moteur transversal, à savoir la base technique la plus importante du groupe Stellantis.
Très proche de la 308, on remarquera toutefois une morphologie des trains roulant un peu différente. En effet, alors que la 308 culmine à 14 cm (garde au sol) la DS4 se perche quant à elle à 18.9 cm, soit l'équivalent d'un SUV. Notons toutefois que, comme pour combler cette hausse, la largeur des voies est plus importante sur la DS, avec environ 1.6 mètres contre 1.56 pour la Peugeot.

L'arrière est ici exclusivement mu par un essieu semi-rigide assez peu évolué. On note au passage que si la 308 s'avère être plus dynamique et rigoureuse sur cette déclinaison hybride, la DS4 reste molle et même largement pénalisée par son poids dans cette configuration, un peu comme quand on a une voiture un peu trop chargée. La version électrifiée n'a donc semble-t-il eu aucune adaptation des trains roulants mis à part du côté des freins, qui sont calibrés un peu plus gros à l'avant mais aussi à l'arrière (en général ça se cantonne à l'avant).

Le poids en thermique se situe (conducteur inclus) entre 1400 et 1500 kg tandis que l'hybride culmine plus loin à 1728 kg (toujours avec 75 kg qui simule le conducteur).

Niveau pneumatiques on débute sur du 17 pouces de 215 mm de large pour culminer à 19 pouces (205 mm ... Plus fins donc). L'hybride peut bénéficier quant à elle de gomme vraiment rigoureuses de 20 pouces et 245 mm de large. Cette déclinaison étant assez lourde, ce type de pneumatique aide largement à combler ses lacunes.
C'est un peu dommage car les 17 pouces sont trop épais au niveau des flancs (induisant du roulis) et les 19 pouces sont un peu trop étroits pour équiper une compacte de cette envergure (il est alors indispensable de mettre des gommes de qualité). Les 20 pouces sont parfaits mais ils se réservent à la version hybride seulement ... (niveau CO2 ça ne semble pas passer sur les autres déclinaisons).

Amortissement piloté ?

Censé lire la route, cette fonctionnalité est semble-t-il plus vouée à avoir un rôle commercial dans la communication marketing que de servir réellement (ça fonctionne sous 100 km/h seulement et en mode confort). En effet, au delà de douter un peu de la chose, on remarque surtout que les différences de tarage possibles entre les modes de conduite sont très limités. Qu'on soit en sport ou confort ça reste mollasson, et le dispositif qui limite la facilité de débattements des tubes d'amortisseur semble donc un peu léger.

EAT8

Seule boîte proposée sur la DS4 (devrait être remplacée par une double embrayage à l'avenir), l'EAT8 d'origine japonaise se marie ici très bien avec les réglages de la DS4. En effet, cette dernière joue elle aussi la carte de la douceur et du confort. Et malgré quelques hésitations de temps à autres, comme sur toutes les boîtes ou presque, elle se révèle plus agréable qu'une double embrayage quand il s'agit de conduire en ville. Pour la fiabilité c'est aussi plus favorable. On profite bien entendu de palettes au volant pour le mode manuel.
La commande de boîte riquiqui reste toutefois moyenne à l'utilisation, bien que ça tienne plus du détail que d'un réel problème d'ergonomie.

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Synthèse de vos avis sur le comportement routier

Comportement routier : 1 aime 1 n'aime pas

Freinage : 1 n'aime pas

Poids : 1 n'aime pas

Confort : 6 aiment