Il n'y aura pas de malus sur les voitures d'occasion en 2026

Dernière modification : 16/10/2025 -  0


Ces dernières semaines, plusieurs médias ont affirmé qu’un malus écologique allait frapper une grande partie des voitures d’occasion dès le 1er janvier 2026. L’idée a vite circulé : toute voiture immatriculée après 2015, dépassant 131 g/km de CO? ou pesant plus de 1 800 kg, serait désormais taxée. En réalité, cette information est fausse. Le projet de loi de finances 2026 ne prévoit aucune extension du malus écologique aux voitures d’occasion “classiques”. L’Argus, après lecture du texte officiel, a confirmé qu’aucune modification de l’article L.421-60 du Code des impositions n’était envisagée. Autrement dit : rien ne change.

Un emballement médiatique sans fondement

Le problème vient surtout d’une interprétation hâtive du précédent texte voté fin 2024, qui introduisait pour la première fois un malus ciblé sur certaines voitures d’occasion bien particulières. Plusieurs rédactions ont confondu cette mesure limitée avec une généralisation à tout le marché. Une confusion typiquement française, où la fiscalité automobile est déjà suffisamment complexe pour que chacun y voie midi à sa porte. Le résultat, c’est une panique inutile : certains automobilistes s’inquiètent, d’autres repoussent leur achat, alors que rien ne change pour 99 % des véhicules en circulation.

Ce que dit vraiment la loi

Le malus écologique sur les voitures d’occasion a été introduit par le projet de loi de finance 2025. Il ne concerne que deux cas très précis :

  • les véhicules diplomatiques remis en vente,
  • et ceux acquis à l’origine par des titulaires de la carte mobilité inclusion (handicapés qui ont ‘la chance’ de ne pas être soumis au malus, induisant beaucoup d’arnaques puisque leurs proches, et parfois eux-mêmes, profitaient de cette condition pour acquérir des voitures fortement malussées à moindre coût, avant de les revendre avec une confortable plus-value).

Ces véhicules doivent en plus avoir été immatriculés pour la première fois après le 1er janvier 2015. Pour les autres, rien ne change. Ce dispositif vise essentiellement à supprimer certaines exemptions historiques, mais ne crée en aucun cas un malus généralisé pour les voitures d’occasion. D’ailleurs, le PLF 2026, en cours de discussion, ne modifie pas ce cadre : aucun élargissement n’est prévu.

Des abattements prévus pour limiter l’impact

Même dans ces rares cas, le système prévoit des abattements progressifs. Plus la voiture est ancienne, plus le malus est réduit. Une auto de quinze ans ou plus bénéficie d’une exonération totale. À partir de 2027, un second abattement prendra aussi en compte le kilométrage, réduisant encore la facture pour les véhicules très roulants. En clair, il s’agit d’un dispositif symbolique, pas d’une nouvelle arme fiscale.

Les voitures importées, toujours concernées

Rien de nouveau non plus du côté des voitures importées. Une voiture d’occasion achetée à l’étranger et immatriculée pour la première fois en France est considérée comme “neuve” au sens du malus. Elle reste donc soumise au barème CO? et à la taxe au poids dès son arrivée. C’est une règle ancienne, déjà connue des professionnels de l’import, mais souvent confondue avec la fiscalité de l’occasion française.

Un sujet mal compris, souvent mal relayé

Le vrai problème n’est pas dans la loi, mais dans sa lecture. Certains sites ont relayé des informations sans vérifier les articles du Code des impositions ni le contenu réel du PLF. C’est un symptôme assez courant : chaque automne, à l’annonce du budget, des rumeurs fiscales se répandent plus vite que les textes. Le malus écologique, déjà perçu comme injuste ou incompréhensible, devient alors un épouvantail commode. Pourtant, l’administration n’a prévu aucune extension de son champ d’application à l’occasion, du moins pour 2026.

Ce qu’il faut retenir

Les voitures d’occasion déjà immatriculées en France ne seront pas concernées par le malus écologique en 2026. Seuls les véhicules diplomatiques, ceux achetés initialement avec une carte mobilité inclusion, et les modèles importés continueront à être taxés. Le reste n’est qu’un emballement médiatique. Une fois de plus, la complexité de la fiscalité automobile sert de terreau aux approximations. Dans les faits, rien ne change pour les automobilistes ordinaires — sinon qu’il faudra encore un peu plus de vigilance pour démêler le vrai du commentaire.


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