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Traitement céramique : comment procéder ?

Dernière modification : 13/11/2025 -  1

Vous désirez savoir comment se réalise un traitement céramique pour carrosserie ? Découvrez ici les différentes étapes qui permettent de sublimer et protéger votre carrosserie grâce à la molécule SiO2 contenue dans ce type de traitement. Un autre article traite du principe et des avantages de ce traitement (à consulter via le menu).

Ce traitement « lourd » est à bien différencier des solutions plus légères qui intègrent de la céramique dans une solution lavante (on trouve des équivalents avec du titane ou téflon contenus dans des polish), plus faciles et moins risquées à utiliser (solution que je privilégie). La solution « légère » tient jusqu'à 6 mois environ contre 2 à 3 ans pour la version sophistiquée que nous allons voir ici.

Avant toute chose, il faut savoir que le traitement céramique ne se manipule pas facilement. Il ne s'agit pas d'étaler à la légère le produit sur votre carrosserie. Voyons donc les étapes qui mènent à l'application du produit, et comment il faut l'appliquer précisément.

Conditions de travail

Comme souvent, travailler sur une carrosserie chaude n'est pas idéal. La pluie doit être évitée à tout prix ! Les conditions raisonnables : pièce à l'abri, à l'ombre, température stable autour de 18 à 22 °C et hygrométrie 40 à 60 %. Au-delà, le flash (temps avant le voile) accélère, les traces s'accentuent et les « high spots » deviennent galères à rattraper. Évitez le plein soleil. La chaleur ramollit le vernis et favorise les marques si vous frottez un peu fort.

Etape 1 : lavage

Comme toute opération sur une carrosserie, on commence par un lavage prononcé. Toute friction sur une carrosserie sale mènera à étaler et frotter des particules qui rayent la peinture comme un papier de verre.

Le prélavage mousse doit agir 3 à 5 min (sans sècher). Utilisez un shampoing pH neutre (pH 6 à 8) et la méthode des deux seaux.

Etape 2 : décontamination de la carrosserie

Objectif : supprimer les polluants incrustés (film routier, retombées féroces, calcaire, goudron). Sur une auto récente c'est rapide, sur une vieille c'est plus long. Un décontaminant féreux liquide travaille 3 à 7 min avant rinçage. Puis vient la pierre d'argile (clay bar) avec lubrifiant. Sans lubrifiant, micro-rayures assurées.

La clay capte les contaminants : repliez-la régulièrement et remplacez-la lorsqu'elle est saturée. Travaillez en bandes droites, pression légère, et ne la laissez jamais tomber au sol.

Etape 3 : polish

Avant le céramique, on corrige. L'objectif est d'éliminer les défauts de surface pour lisser au maximum : micro-rayures, voile d'oxydation, hologrammes. Un vernis moderne fait typiquement 30 à 60 µm sur une épaisseur totale peinture de 80 à 140 µm. En correction douce, on retire 2 à 5 µm; en correction appuyée on peut monter à 10 à 15 µm. Allez-y mollo, le vernis ne repousse pas...

Travaillez par petites zones, tampons appropriés (cut puis finish si besoin). Essuyage microfibre de qualité. Évitez les lustreuses si vous n'avez pas la main, les hologrammes sont plus tenaces que votre patience.

Etape 4 : le traitement céramique

On y arrive. Quand la carrosserie est décontaminée et corrigée, on scelle le tout avec le revêtement à base de SiO2. Beaucoup de formules annoncent un contenu en silice qui peut grimper à 70 à 80 % (formules pros), une dureté « 9H » (test crayon) et un angle de contact de l'eau supérieur à 105 à 120°. L'épaisseur d'une couche est faible : 0,5 à 1,0 µm environ.

Préparation immédiate : dégraissage à l'alcool isopropylique dilué (10 à 25 % dans de l'eau déminéralisée) pour retirer les huiles de polish. Gants nitrile, bonne ventilation.

Application : petites zones, mouvements croisés (haut/bas puis gauche/droite) pour un dépôt régulier. Temps de flash : 30 à 60 s à 20 °C. Essuyez l'excédent avant la prise complète et nivelez les « high spots » dans les 2 min. Une seconde couche peut être posée après 1 à 3 h si le fabricant l'autorise. Plus il fait chaud, plus ça va vite... et plus ça peut mal finir.

Le résultat est sans appel. Restez régulier, sinon on voit des différences de rendu selon les panneaux (âge, contamination, préparation...).

La facilité d'application varie beaucoup : les premiers prix marquent plus vite et s'essuient mal. Les versions haut de gamme sont plus stables, mais sanctionnent aussi les erreurs. Le karma, mais chimique.

Etape 5 : précautions

Après un traitement céramique, évitez l'eau pendant 24 h (prise initiale) et reportez le premier lavage à 7 jours. La polymérisation complète intervient en général entre 5 à 7 jours. Privilégiez des shampoings pH neutre (pH 6 à 8), évitez les dégraissants au-delà de pH 9. Un spray SiO2 d’entretien tous les 3 mois réactive l'hydrophobie.

Bonus survie : retirez immédiatement fientes et insectes (acides) pour éviter l’attaque du vernis. Et si vous voyez des hautes taches après séchage, ré-humidifiez légèrement la zone et réessuyez sans forcer, le séchagee trop rapide est souvent le coupable.

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