Rouler en diesel aujourd’hui : encore une bonne idée ?

Dernière modification : 01/09/2025 - 5

On est en 2025, et la question mérite encore d’être posée : est-il encore viable de rouler en diesel ? Est-ce un vestige du passé qu’on traîne par habitude ou bien une option encore pertinente face à l'essence ? On entend tout et son contraire : certains jurent que c’est fini, que le diesel est devenu l’ennemi public numéro un, d’autres continuent à défendre ses vertus comme si rien n’avait changé. Alors, entre idées reçues, contraintes réelles et ressenti derrière le volant, qu’en est-il vraiment ?

Le thermique en général, un parfum d’obsolescence

Si l’on prend un peu de recul, ce n’est pas seulement le diesel qui est dépassé mais le thermique dans son ensemble. Essence ou gazole, c’est la même rengaine : entretiens à répétition, risques de pannes mécaniques, odeurs d’échappement, bruits et sensations d’un autre temps (des tracteurs pour caricaturer à peine). Pour qui vise aujourd’hui un certain confort ou une idée de modernité (surtout si il roule ne premium), on se rend vite compte que c’est un non sens de continuer à s’y accrocher. Rouler en thermique devient presque un caprice nostalgique ou le signe que vous n'arrivez pas à faire évoluer vos idées ni même à vous mettre à jour. Et je sais bien que j'évolue en vent contraire vis à vis de beaucoup de mes lecteurs en affirmant ça, mais j'y crois dur comme fer ...

Mais quitte à rester en thermique...

Admettons que vous ne soyez pas prêt à franchir le pas de l’électrique, ce qui est probablement votre cas tellement les contradicteurs sont encore nombreux. Dans ce cas, il semble encore mieux de choisir un diesel plutôt qu’une essence (bien qu'une réponse unique ne corresponde pas à tous les besoins c'est certain). Pourquoi ? Parce qu’il reste plus agréable dans l’usage avec ce couple généreux qui donne de la consistance à bas régime. On y retrouve une certaine force tranquille que l’essence peine à reproduire malgré la suralimentation. Et côté consommation, le diesel reste le champion de la sobriété quoi qu'on en dise, avec de surcroit des prix à la pompe qui ne dépassent pas vraiment celui du sans plomb.
Niveau fiabilité, et malgré de nombreux organes de dépollution, il reste plus qu'enviable ! Surtout si on le compare aux moteurs de coeur de gamme français (1.2 TCE et 1.2 Puretech) qui ont été vendus en masse mais qui sont pénalisés par des vices de conception importants (et dont vous avez forcément entendu parler).

A lire : que choisir entre essence et diesel

Attention cependant aux modèles récents : avec des transmissions de plus en plus allongées, cette vigueur qu’on appréciait tant à bas régime s’est un peu diluée.

Notez aussi que l'offre en occasion reste pléthorique, avec des décotes importantes liées à la volonté de s'en débarrasser. Il y a donc beaucoup de choix et à des prix devenus raisonnables même si le marché de l'occasion semble ne plus vouloir décoter parfois !


Rentabilité ? Coût d'achat ?

La rentabilité d’un diesel par rapport à une essence n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’on connaissait il y a encore dix ou quinze ans. À l’époque, le surcoût à l’achat était souvent deux à trois mille euros de plus, ce qui nécessitait qu’il fallait rouler 20 000 ou 30 000 km par an pour espérer l’amortir. Aujourd’hui, ce calcul a changé. L’écart de prix entre un modèle essence et son équivalent diesel ne dépasse plus en moyenne 1 000 à 1 500 euros, et parfois même moins sur certains compacts. Résultat, un automobiliste qui roule 12 000 à 15 000 km par an peut déjà rentabiliser son choix, ce qui était impensable autrefois.

Cette évolution ne vient pas d’un miracle côté diesel, mais plutôt du fait que l’essence a perdu de sa simplicité. On lui a ajouté une injection directe haute pression, des turbos généralisés, des filtres à particules, des catalyseurs plus évolués et plus récemment des micro-hybridations (moins nécessaires sur les diesels qui émettent bien moins de CO2). Tout cela a renchéri son coût de fabrication et fait disparaître l’avantage prix qu’elle avait naturellement. Le diesel, lui, avait déjà digéré depuis longtemps le FAP et le SCR, donc son coût de revient n’a pas explosé au même rythme. Au final, les deux technologies se retrouvent presque au même niveau quand on signe le bon de commande. Et donc autant prendre celui qui glougloute le moins non ?

Des ZFE qui incitent aussi ce choix ?!

Un temps, les ZFE (Zones à Faibles Émissions) semblaient sonner le glas du diesel. Ces zones de circulation restreinte, imposées par la loi Climat et Résilience, devaient bannir progressivement les véhicules les plus anciens. Mais la réalité a changé de tournure : en mai 2025, l’Assemblée nationale a voté la suppression du dispositif national. Rien n’est encore totalement acté, mais le projet prend forme. En attendant, certaines grandes villes continuent de restreindre, mais d’autres ont déjà assoupli. Bref, l’argument des ZFE contre le diesel perd de sa force.

Malgré tout

Même si l’on met de côté la contrainte réglementaire, le diesel reste difficile à défendre quand on pense au quotidien des habitants. Car rouler au gazole c’est encore imposer une odeur désagréable (malgré FAP et SCR, qui vieillissent mal et ne travaillent plus très bien rapidement), et une nuisance sonore malgré les progrès des dernières générations. Les moteurs modernes à rampe commune ont bien réduit le claquement métallique d’antan, mais le stigmate reste là : le diesel a longtemps pourri l’air des villes et il peine à se débarrasser de cette image.

De plus, si vous optez pour une petite citadine, l'intérêt est bien moindre et l'offre tout aussi réduite. Et dans le cas d'une voiture de moins de 4 mètres, le diesel ne sera pas vraiment envisageable ...
C'est un peu la même chose avec les plus gros véhicules, ils seront parfois uniquement disponibles en diesel bien que l'offre en neuf après 2020 ait remplacé les diesels par des essences hybrides.

Au final

Alors, rouler en diesel aujourd’hui, est-ce encore une bonne idée ? Tout dépend du prisme. Sur le plan pratique et économique, le diesel reste imbattable pour qui roule (pas forcément beaucoup en plus) et n’a pas envie de franchir le cap de l’électrique. Mais dans l’air du temps, il traîne un parfum d’obsolescence, de compromis qui ne fait plus rêver. Mais dans ce cas c'est finalement la même chose avec l'essence, qui reste du même acabit.
Pour ma part j'ai toujours privilégié le diesel quelque soit l'époque et le contexte, car ce type de moteur est bien plus consistant et agréable (couple) bien qu'il soit forcément un peu plus sonore. Mais c'est aussi parce que j'ai toujours eu des voitures qui dépassaient les 4.2 mètres, et ce choix aurait été possiblement différent avec des citadines.


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