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Apple CarPlay Ultra : l'évolution qu'on n'attendait plus

Dernière modification : 19/05/2025 - 2

On commençait sérieusement à se demander si Apple n’avait pas tout bonnement abandonné CarPlay (et même la voiture de manière générale avec l'abandon de leur voiture électrique). Et pourtant, c’est bien en ce mois de mai 2025 que débarque enfin CarPlay Ultra, une version qui va plus loin et qui marque un tournant dans l’approche d’Apple vis-à-vis de l’automobile. Il faut dire que depuis sa première apparition en 2014, l’interface n’avait pas réellement changé de paradigme : une simple duplication contrôlée de certaines applis iPhone sur l’écran central de la voiture. Autant dire que ça commençait à sentir la naphtaline, surtout face à une concurrence de plus en plus agressive côté Google (avec Android Automotive) et même côté constructeurs avec leurs systèmes propriétaires de plus en plus aboutis.

Un CarPlay qui sort de sa coquille

Ce que propose aujourd’hui CarPlay Ultra, c’est un saut générationnel. On n’est plus face à une surcouche d’infotainment limitée à la musique et à la navigation. CarPlay Ultra prend désormais le contrôle total de l’environnement numérique de la voiture, jusqu’au combiné d’instrumentation. Vitesse, autonomie, température moteur, pression des pneus, mode de conduite, caméras, climatisation, réglages des sièges… tout peut désormais passer par l’écosystème Apple. C’est d’ailleurs là le plus gros changement : CarPlay n’est plus un passager, il prend désormais le volant de toute l’interface, littéralement.

Une esthétique Apple, partout

Graphiquement, on est dans du 100% Apple. Polices épurées, animations fluides, pictogrammes familiers… Toute l’identité visuelle des iPhone et des iPad se transpose à bord. Mais CarPlay Ultra va plus loin : les écrans deviennent contextuels, dynamiques, capables de changer leur apparence selon le mode de conduite ou l’environnement. En ville, l’interface priorise la navigation et l’alerte piétons. Sur autoroute, elle affiche plus de données liées à la conduite autonome, avec une mise en valeur du régulateur adaptatif ou de l’assistant de maintien dans la voie.

Une intégration qui va au-delà du simple affichage

Le plus bluffant reste l’intégration avec le véhicule lui-même. Apple a développé des API spécifiques permettant à CarPlay Ultra de piloter des fonctions physiques de la voiture : climatisation, sièges massants, réglages du volant, etc. On peut même imaginer une disparition complète de certaines commandes physiques, comme les molettes de température ou les boutons de dégivrage, à condition que le constructeur joue le jeu jusqu’au bout.

Cela suppose évidemment une collaboration technique avec les marques automobiles. Pour l’instant seuls quelques constructeurs premium (à commencer par Aston Martin, étonnant quand on connaît les retards habituels de la marque sur l'aspect infodivertissmenet) ont sauté le pas, mais Hyundai, Kia et Genesis devraient suivre dans les prochains mois. Ce sont d’ailleurs eux qui avaient été les premiers à tester Android Automotive il y a quelques années, preuve qu’ils ne sont pas frileux quand il s’agit de déléguer l’interface numérique à des géants de la tech.

Une évolution technique (enfin)

Autre point important : CarPlay Ultra nécessite un iPhone récent (12 minimum), couplé à iOS 18.5. Le lien se fait sans fil, bien sûr, mais la bande passante a été revue à la hausse pour supporter tous les écrans de la voiture en simultané, avec des flux synchronisés pour la vidéo et l’audio. Le système gère également les profils utilisateurs via l’iPhone connecté : chacun retrouve automatiquement ses réglages favoris à l’approche du véhicule. Oui, ça ressemble beaucoup à ce que tesla fait depuis des années, mais mieux vaut tard que jamais.

Conclusion

CarPlay Ultra arrive peut-être un peu tard, mais il répond enfin aux attentes des utilisateurs de la première heure. Ceux qui, comme moi, avaient fini par oublier que CarPlay existait tant l’interface stagnait. Cette nouvelle version est bien plus qu’un lifting : c’est une réécriture totale du rôle d’Apple à bord. Et vu l’appétit qu’a la marque pour les écosystèmes fermés et monétisables, on peut parier que ce n’est qu’un début.

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