Un peu plus de 30% des voitures neuves se vendent encore en diesel
Voici l'évolution des ventes (pas de la composition du parc, à bien nuancer !) de diesels depuis quelques années. Le premier graphique synthétise les 30 dernières années tandis que le deuxième récapitule mensuellement les dernières années (2014 à 2019). Source CCFA.
ATTENTION : si la part du diesel chute, celle de l'essence aussi. En 2019, la part de l'essence au niveau des ventes était de 57.9% contre 46.9% en 2020. Les véhicules hybrides et électriques venant prendre des parts de marché de plus en plus consistantes.
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Si la part du diesel diminue nettement, rien ne permet d'affirmer qu'il va s'éteindre de sitôt ... Les Français étant habitués aux qualités du diesel, il n'est pas impossible que certains d'entre eux fassent marche arrière en revenant vers cette carburation (coupleuse, sobre et de plus en plus fiabilisée. Niveau pollution l'essence a désormais quasiment les mêmes défauts, la raison étant liée à l'injection directe et le mélange pauvre de plus en plus favorisé). Mais il faut avouer que c'est le thermique dans son ensemble qui fléchit, et beaucoup d'essences sont vendues en hybride (catégorie distinguée de l'essence et diesel alors qu'en réalité il faudrait les amalgamer et les inclure dans ces deux carburations thermiques)
Voici l'érosion des ventes de diesels à une échelle mensuelle, histoire que vous puissiez observer plus en détails l'évolution de ces dernières années par rapport à l'actualité
Voici le détail des dernières années pleines mois par mois. Je rappelle que le scandale Volkswagen a eu lieu en septembre 2015 et qu'il a ouvert une boîte de Pandore. Ce carburant a alors été largement diabolisé malgré ses excellents scores au niveau du CO2 (qui est pourtant le souci numéro un des Etats). Son image est désormais quelque peu caricaturée, ce qui induit une baisse importante des ventes depuis lors, montrant ainsi que la population peut être orientée assez facilement. Mais ne soyons pas non plus vieux jeu, il y avait peut-être en effet trop de véhicules diesel en France. Hélas, le passage à l'essence a fait exploser les rejets de CO2 et le pays ne peut plus tenir ses engagements ... Voilà pourquoi les malus sont si importants et que le gouvernement pousse à l'électrique. Je ne compte aussi plus les déçus de l'essence qui viennent sur le site témoigner de soucis de consommation importante (A lire : pourquoi les petits moteurs essence peuvent être très gourmands).
Important : nous parlons ici des ventes en neuf et non du parc automobile dans son ensemble (à savoir le nombre de voitures diesels en circulation comparé aux autres carburations et technologies).
Voici maintenant quelques repères concernant la part du diesel en occasion. Comme la logique le veut, on constate à peu près la même tendance que le neuf mais avec un décalage temporel.
Voici l'évolution du parc automobile français concernant le rapport entre essence et diesel depuis 1990. Notez bien que cela concerne les véhicules particuliers et non pas l'ensemble des autos circulants en France (notamment les voitures de société). Les voitures de société (véhicules utilitaires légers) carburent pour plus de 90% d'entre elles au mazout ! En effet, en 2014, 5 619 000 de VUL sur 5 970 000 sont des diesels. Source CCFA/Insee/SOeS.
L'année 2018 viendra plus tard, quand les chiffres seront disponibles.
Notez qu'il s'agit de la composition du parc automobile et non pas des ventes ou immatriculations annuelles. L'échelle de l'axe des Y est en pourcentage et le parc actuellement circulant en France est à peu près de 35 millions de véhicules.
Année | Diesel |
Essence |
Taux diesel | Total |
---|---|---|---|---|
1990 | 3 775 000 | 19 818 000 | 0,16 | 23 593 000 |
1995 | 6 938 000 | 18 199 000 | 0,276 | 25 137 000 |
2000 | 9 980 000 | 18 053 000 | 0,356 | 28 033 000 |
2010 | 18 165 000 | 13 153 000 | 0,58 | 31 318 000 |
2015 | 23 597 000 | 12 981 000 | 0.64 | 36 977 000 |
2016 | 23 847 000 | 13 142 000 | 0.64 | 37 458 000 |
2017 | 23 953 000 | 13 447 000 | 0.63 | 37 935 000 |
2018 | 23 842 000 | 13 900 000 | 0.62 | 38 371 000 |
2019 | 23 205 000 | 14 385 000 | 0.6 | 38 335 000 |
2020 | 22 434 000 | 14 887 000 | 0.58 | 38 215 000 |
(2016)
Voici une vue plus large, celle qui reprend les ventes d'Allemagne, de Belgique, d'Espagne, de l'Italie et du Royaume-Uni.
|
Evolution du gazole en euros |
---|---|
Mai 2017 | 1.21 |
Juin 2017 | 1.18 |
Juillet 2017 | 1.17 |
Aout 2017 | 1.2 |
Septembre 2017 | 1.22 |
Octobre 2017 | 1.24 |
Novembre 2017 | 1.27 |
Decembre 2017 | 1.28 |
Janvier 2018 | 1.4 |
Fevrier 2018 | 1.38 |
Mars 2018 | 1.37 |
Avril 2018 | 1.4 |
Mai 2018 | 1.45 |
Juin 2018 | 1.46 |
Juillet 2018 | 1.45 |
Aout 2018 | 1.45 |
Septembre 2018 | 1.48 |
Octobre 2018 | 1.52 |
Novembre 2018 | 1.47 |
Decembre 2018 | 1.41 |
Janvier 2019 | 1.41 |
Fevrier 2019 | 1.43 |
Mars 2019 | 1.46 |
Avril 2019 | 1.47 |
Mai 2019 | 1.48 |
Juin 2019 | 1.41 |
Juillet 2019 | 1.42 |
Aout 2019 | 1.41 |
Septembre 2019 | 1.44 |
Octobre 2019 | 1.44 |
Novembre 2019 | 1.44 |
Decembre 2019 | 1.46 |
Janvier 2020 | 1.47 |
Fevrier 2020 | 1.4 |
Mars 2020 | 1.29 |
Avril 2020 | 1.21 |
Mai 2020 | 1.17 |
Juin 2020 | 1.21 |
Juillet 2020 | 1.24 |
Aout 2020 | 1.23 |
Septembre 2020 | 1.2 |
Octobre 2020 | 1.2 |
Novembre 2020 | 1.21 |
Decembre 2020 | 1.26 |
|
Evolution du gazole en euros |
---|---|
1er Semestre 1999 | 0.65 |
2ème Semestre 1999 | 0.73 |
1er Semestre 2000 | 0.81 |
2ème Semestre 2000 | 0.88 |
1er Semestre 2001 | 0.81 |
2ème Semestre 2001 | 0.78 |
1er Semestre 2002 | 0.76 |
2ème Semestre 2002 | 0.79 |
1er Semestre 2003 | 0.81 |
2ème Semestre 2003 | 0.77 |
1er Semestre 2004 | 0.84 |
2ème Semestre 2004 | 0.93 |
1er Semestre 2005 | 0.98 |
2ème Semestre 2005 | 1.07 |
1er Semestre 2006 | 1.09 |
2ème Semestre 2006 | 1.07 |
1er Semestre 2007 | 1.05 |
2ème Semestre 2007 | 1.14 |
1er Semestre 2008 | 1.3 |
2ème Semestre 2008 | 1.23 |
1er Semestre 2009 | 0.98 |
2ème Semestre 2009 | 1.03 |
1er Semestre 2010 | 1.13 |
2ème Semestre 2010 | 1.17 |
1er Semestre 2011 | 1.33 |
2ème Semestre 2011 | 1.34 |
1er Semestre 2012 | 1.41 |
2ème Semestre 2012 | 1.38 |
1er Semestre 2013 | 1.36 |
2ème Semestre 2013 | 1.34 |
1er Semestre 2014 | 1.32 |
2ème Semestre 2014 | 1.26 |
1er Semestre 2015 | 1.19 |
2ème Semestre 2015 | 1.11 |
1er Semestre 2016 | 1.07 |
2ème Semestre 2016 | 1.14 |
1er Semestre 2017 | 1.23 |
2ème Semestre 2017 | 1.23 |
1er Semestre 2018 | 1.41 |
2ème semesttre 2018 | 1.46 |
1er semestre 2019 | 1.44 |
2eme semestre 2019 | 1.43 |
1er semestre 2020 | 1.29 |
2ème semestre 2020 | 1.22 |
Alors que le parc automobile essence ne fait que baisser petit à petit, celui du diesel a explosé entre 1995 et 2005 pour augmenter plus tranquillement à partir du milieu des années 2000. Comme par hasard, les diesels ont vu leurs spécifications techniques évoluer grandement à partir de la fin des années 90.
Le prix du carburant semble très lié à cette tendance même si ce n'est pas le seul facteur. Si le graphique du Brent montre une augmentation nette seulement à partir de 2005, et bien l'autre graphique en dessus de France-inflation montre que la hausse a été ressentie bien plus tôt par les citoyens. Et c'est en effet vers 1995 que les choses se sont accélérées avec un pic au début des années 2000. Le diesel a donc eu un fort succès car même si son prix augmente, il reste inférieur à l'essence sachant aussi qu'un moteur diesel consomme moins (même si les prix étaient alignés, le diesel resterait plus économique). De plus, les personnes qui n'aimaient pas les diesels car vibrants, bruyants, peu performants et fumants ont enfin pu franchir la pas grâce à l'amélioration de l'agrément (rampe commune, volant moteur bi-masse) et des performances (turbo, injection haute pression dans une rampe commune ou injecteur pompe pour VW).
Il y a toujours un petit décalage de près de deux ans sur les chiffres statistiques (car nous sommes en 2013 au moment où ces lignes sont écrites). En effet, le temps de d'analyser les chiffres et de boucler l'étude il faut du temps ...
Classement des principaux modèles de voitures neuves diesel en 2010 :
Les voitures particulières diesel en Europe :
En 2010, avec près de 1,6 million* de voitures neuves à la motorisation diesel immatriculées dans l'hexagone, la France est toujours en première position sur le marché européen, devançant de peu l'Allemagne qui a immatriculé 1,2 million de véhicules diesel. Aujourd'hui plus de deux voitures neuves sur trois immatriculées en France roulent au gazole. Le constat est identique en Belgique et en Espagne.
Dans les quinze dernières années, la France a toujours fait partie des pays Européens qui comptabilisent un des taux de dieselisation le plus important. Grande dernière de ce classement en 1995, l'Italie a fait un bond fulgurant en passant de 10 % à 46 %. Enfin le marché européen, tous pays confondus, recense près de 52 % de voitures qui roulent au diesel. Une constante évolution puisqu'en 1996, ce taux était de moins de 20 %.
Les moteurs diesel séduisent toujours les consommateurs par leur sobriété et les progrès technologiques engagés par les constructeurs, visant à concevoir des moteurs toujours plus écologiques. Les entreprises françaises tirent bien leur épingle du jeu avec une augmentation de leurs ventes, atteignant 52 % de part du marché des voitures neuves vendues en Europe. Toujours à la recherche de performances, les constructeurs ont nettement fait évoluer le moteur diesel ces dernières années. Réputé pour ses qualités écologiques, le gazole d'aujourd'hui génère moins de CO2 que le moteur à essence et n'est plus le moteur bruyant et dégageant une forte odeur tel qu'on l'a connu à ses débuts. Et à puissance équivalente, un moteur diesel émet moins de CO2 qu'une voiture essence.
L'augmentation des ventes est également conditionnée par les conditions fiscales proposées par les différents gouvernements. En France, les avantages fiscaux liés au gazole datent de l'après-guerre, au moment où fallait impérativement relancer l'économie. Les taxes perçues sur le gazole étant inférieures (96 % contre 113 % du prix H.T.) à celles perçues sur l'essence, le prix à la pompe est plus bas pour le consommateur qui roule au diesel. De même, les taxes prélevées sur les véhicules de société étant calculée sur la puissance fiscale des véhicules (prenant en compte la puissance en chevaux mais aussi les émissions de CO2), nombreuses ont été les entreprises à opter pour le diesel dans le renouvellement de leur parc automobile. Mais devant la remise en question de ces avantages fiscaux par les gouvernements européens, le challenge des constructeurs vise aujourd'hui à revoir leurs positions et à développer des véhicules combinant le diesel à l'électrique !
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Dernier commentaire posté :
Par Asthmatix (Date : 2020-12-16 10:19:26)
Le diesel en France sera le prochain scandale sanitaire dans 30 ans et il prend ses racines très loin.
Le CO2 n'est pas toxique pour l'organisme humain. En revanche les particules sont très toxiques et provoquent une myriade de maladies pulmonaires, allergies et surtout cancers. Les organismes sensibles et allergiques (j'en fait partie) sentent très bien ces particules lorsqu'un véhicule diesel passe, même moderne avec soi-disant filtre à particules.
Un moteur à essence ne produit quasiment pas de particules comparé à un moteur diesel.
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