Budget automobile 2025 : répartition des coûts et charge pour l'automobiliste français

Dernière modification : 14/10/2025 -  0


En 2013, l'Automobile Club Association estimait qu'une voiture coûtait environ 450 € par mois, soit 5 000 à 6 000 € par an. Douze ans plus tard, les données 2025 situent le coût moyen autour de 416 € mensuels. À première vue, on pourrait croire que le budget s'est allégé. En réalité, il s'est transformé : la part des frais fixes a grimpé et les kilomètres parcourus ont baissé. Le coût au kilomètre a donc augmenté, ce qui rend la voiture plus lourde financièrement, même quand elle roule moins.

Le coût global : stable en apparence, plus lourd au quotidien

En 2013, ces 450 € accompagnaient en moyenne 14 000 km annuels. En 2025, on tourne plutôt autour de 11 000 km. On dépense donc un montant comparable, mais pour moins de déplacements. Le coût réel au kilomètre progresse, tandis que la structure du budget s'inverse : près de deux tiers des dépenses sont désormais immobiles.

En 2025, une voiture coûte en moyenne 416 € par mois. Sur cette somme, 257 € partent sans même rouler, entre achat/financement, assurance et stationnement. Les dépenses d'usage (carburant, entretien, péages) ne représentent plus qu'environ un tiers du budget. Si l'on tient compte de l'inflation, les 450 € de 2013 équivaudraient à environ 600 € en 2025. En euros constants, la voiture pèse donc plus qu'avant sur le revenu disponible.

Achat et décote : le poids de la possession

Le prix moyen d'un véhicule neuf atteint environ 36 700 € en 2025, contre 26 200 € en 2017, soit une hausse de l'ordre de 40 % en six ans. Ce renchérissement a déplacé le marché vers l'occasion, qui représente désormais environ 74 % des acquisitions. L'économie générée est concrète : en moyenne 138 € par mois de moins qu'en neuf, à usage comparable.

La décote reste un poste majeur, particulièrement visible sur les modèles récents et électrifiés. La logique de possession s'impose : plus que l'usage, c'est l'immobilisation financière (prix d'achat, crédit, décote) qui façonne le budget. En neuf, ce poste peut absorber la majeure partie des 257 € mensuels de frais fixes observés en 2025.

Carburant et énergie : un poste moins central qu'en 2013

En 2013, le carburant pouvait représenter environ un quart du budget (26 %). En 2025, sa part relative a reculé dans la dépense totale (22 %), notamment parce que l'on roule moins et que les motorisations se sont diversifiées. À titre indicatif, le poste énergie mensuel moyen se situe autour de 119 € pour un essence, 77 € pour un hybride rechargeable utilisé correctement, et 39 € pour un électrique.

Attention toutefois aux usages réels : les économies supposées dépendent du profil de roulage et de la discipline de recharge. Un PHEV peu rechargé bascule vite vers des consommations plus élevées, ce qui dégrade le coût d'usage tout en conservant le surcoût d'achat.

Entretien et réparations : la complexité a un prix

La montée en sophistication technique maintient un niveau d'entretien non négligeable. À l'échelle mensuelle, on observe en moyenne autour de 44 € pour un thermique et 32 € pour un électrique. Les hybrides rechargeables cumulent les contraintes d'un thermique et d'une chaîne électrique, ce qui peut renchérir certaines opérations et pièces.

En proportion, l'entretien et les réparations représentent environ 10 % du budget automobile total, contre environ 12 % en 2013. Les contrats de maintenance et les services connectés ont aussi déplacé une part des dépenses vers des formules plus régulières, renforçant le caractère fixe du budget auto.

Assurance et autres frais fixes : l'immobilité qui coûte

L'assurance tourne en moyenne autour de 45 € par mois, avec des écarts régionaux pouvant atteindre une vingtaine d'euros entre territoires. Elle représente environ 11 % du budget automobile total, une proportion en légère hausse par rapport à 2013 (10 %). Ajoutés au stationnement et au financement, ces postes expliquent que 257 € mensuels partent même quand la voiture ne bouge pas. C'est l'un des changements majeurs depuis 2013 : le poids croissant des frais incompressibles.

Motorisations : le vrai coût selon les technologies

Toutes motorisations confondues, le coût moyen mensuel est de 416 €. Les hybrides rechargeables (PHEV) apparaissent comme les plus coûteux à posséder, en neuf comme en occasion. Les estimations moyennes montrent environ 762 € par mois en neuf et 495 € en occasion, en agrégeant acquisition, énergie, assurance, entretien, parking et péages. En comparaison, un essence neuf tourne autour de 469 € mensuels, un diesel autour de 551 € et un 100 % électrique autour de 513 €.

Sur l'occasion, l'électrique peut devenir la motorisation la plus avantageuse à l'usage avec environ 331 € par mois, sous réserve d'un état de batterie correct et d'une recharge principalement à domicile à des tarifs contenus. Ce point mérite d'être expliqué au lecteur : le coût d'usage dépend autant du prix d'achat que des conditions réelles de recharge et du profil de trajets. L'écart entre motorisations peut dépasser 300 € par mois selon les choix techniques et l'usage.

2013 vs 2025 : ce qu'il faut retenir

En 2013, le budget paraissait lourd surtout à cause du carburant et des révisions. En 2025, il est alourdi par la possession elle-même : prix d'achat en hausse, décote sensible, assurance et stationnement plus présents. Le kilométrage moyen baisse, le coût au kilomètre augmente, et la voiture devient une charge fixe plus qu'un outil flexible. Cependant, les marges de manœuvre existent encore via l'occasion, des choix de motorisation adaptés et une meilleure gestion de la recharge quand c'est pertinent.

Le poste transport représente environ 13 % du budget des ménages français en 2025, contre 15 % en 2013. Cette baisse apparente ne traduit pas une amélioration du pouvoir d'achat, mais plutôt une réduction des déplacements et une contrainte accrue liée aux frais fixes.

Conseils pratiques pour contenir la facture

Privilégier l'occasion récente sur des modèles diffusés et bien maîtrisés permet de réduire la décote et le financement. Adapter la motorisation au profil de roulage évite les fausses économies (un PHEV sans recharge régulière est rarement pertinent). Optimiser l'assurance via la concurrence et surveiller les frais de stationnement peut alléger la part fixe. Enfin, répartir l'usage entre plusieurs modes sur les courtes distances aide à limiter l'usure et l'énergie consommée, sans s'illusionner sur le coût de possession.

Conclusion

Le budget automobile n'a pas vraiment baissé depuis 2013. Il s'est déplacé. Les frais fixes dominent désormais, et l'effort financier se voit moins dans la pompe que dans l'immobilisation du capital. Comprendre cette bascule permet de faire des choix plus rationnels : l'occasion devient la norme, l'électrique d'occasion peut être un bon plan, et les hybrides rechargeables n'ont d'intérêt que dans des usages très spécifiques, avec une discipline de recharge réelle. Le reste, c'est du marketing qui coûte cher.

Ces articles pourraient vous intéresser :


Ecrire un commentaire

Ce site est le vôtre ! Interrogation, complément d'information, conseil, anecdote etc... Toutes vos remarques sont les bienvenues.

Pseudonyme :


Mail (facultatif / être prévenu d'une réponse) :


Votre commentaire :



Sondage au hasard :

Etes-vous pour les radars de feu tricolore ?

Mon point de vue / Information complémentaire :
(votre commentaire sera visible sur la page de résultats)


Sur le même sujet

Nouveautés auto

Choisir une voiture

Fiabilité / Entretien

 

© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales

Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.