Volvo, marque synonyme de sécurité et de durabilité, fait de nouveau les gros titres avec l'annonce de l'arrêt de la production et de la vente de véhicules diesel d'ici 2024. Bien que la marque s'affiche comme pionnière du développement durable, une analyse rapide révèle que cette démarche semble davantage être une stratégie de communication plutôt qu'une véritable révolution écologique.
Dans une déclaration que certains estime visionnaire, le groupe Volvo envisage un futur exclusivement électrique, avec pour objectif de ne proposer que des véhicules entièrement électriques d'ici 2030, tout en aspirant à être climatiquement neutre d'ici 2040. Pourtant, ce mouvement vers l’électrique n’est pas aussi révolutionnaire qu'il n'y paraît. Il pourrait même être assimilé à une forme de greenwashing, consistant plus à suivre une tendance et à en tirer un maximum de profit au niveau marketing et image de marque plutôt qu’à réellement innover dans le domaine de l'écologie.
Il y a quelques années, le moteur diesel était le principal moteur de croissance de Volvo en Europe. En 2019, la majorité des voitures vendues par la marque étaient équipées de moteurs diesel. Cependant, le marché a évolué, et les modèles électrifiés gagnent aujourd'hui du terrain, constituant la majorité des ventes de Volvo en Europe.
Cette transition s'inscrit dans une volonté de répondre aux nouvelles réglementations en matière d'émissions et aux changements dans les préférences des consommateurs. Pourtant, l’arrêt de la production de véhicules diesel d’ici 2024 souligne plus une adaptation à la demande actuelle et aux exigences environnementales qu’une réelle innovation ou effort particulier ... Pourtant les médias relaient tous l'information en adulant la marque comme si elle accomplissait un exploit difficile à réaliser.
Volvo, expert en communication de ce genre, s’est déjà illustré par des annonces relayées largement par la presse, telles que la déclaration qu'il n'y aurait plus aucun mort dans leurs véhicules à partir de 2020. De tels messages semblent avoir pour principal objectif de positionner la marque comme leader dans le domaine de la sécurité et de l’écologie, plutôt que de refléter une réalité technologique et industrielle.
Jim Rowan, PDG de Volvo Cars, souligne l'importance des groupes motopropulseurs électriques comme la base de la mobilité future, mettant en avant des avantages tels que moins de bruit, moins de vibrations, des coûts d'entretien plus faibles, et aucune émission à l'échappement.
Si ces avantages sont indéniables, la rapidité avec laquelle Volvo embrasse le changement soulève des questions sur la sincérité de son engagement pour un avenir durable ou si c'est plutôt une réponse calculée à l’évolution des préférences des consommateurs et aux pressions environnementales, servant ainsi ses intérêts commerciaux et son image de marque.
La décision de Volvo s’inscrit dans un contexte plus large de déclin du diesel, particulièrement en France où la part de marché du diesel est tombée à moins de 15 % (10% sur les 8 premiers mois de 2023, moment où je fais le point sur les chiffres), comparée à 73 % en 2012. Ce déclin rapide est dû à divers facteurs tels que le scandale du Dieselgate Volkswagen, des restrictions de circulation croissantes dans les métropoles, une taxation accrue du diesel et une prise de conscience générale des consommateurs sur les impacts environnementaux du diesel.
A lire : l'évolution du nombre de diesels en France : immatriculations, ventes occasion et parc auto français
De nombreuses autres marques ont également commencé à abandonner le diesel, un phénomène débuté chez les petites citadines en 2014 avec la norme Euro 6, qui imposait des investissements peu rentables pour les constructeurs sur ces véhicules. Lexus, Toyota et Smart ont été parmi les premières marques à abandonner complètement le diesel, faisant le choix stratégique de se tourner vers l'hybride, qui offre notamment des avantages fiscaux pour les entreprises.
D’autres constructeurs tels qu'Audi, Fiat, Honda, Hyundai, Mercedes, et bien d’autres, ont également fait l’impasse sur le diesel pour certains de leurs modèles, suivant la tendance actuelle et reflétant une évolution des préférences des consommateurs et des réglementations environnementales.
A lire cet article similaire de 2019 : Toyota arrête le diesel, coup de comm' hypocrite ?
Ce changement progressif vers des alternatives plus écologiques, telles que l'essence, l’hybride et l’électrique, montre que la décision de Volvo n’est pas un cas isolé mais fait plutôt partie d’une transformation industrielle globale. Dans ce contexte, l'annonce de Volvo peut être perçue comme une réponse logique à une tendance de marché déjà bien établie plutôt qu'une démarche novatrice et altruiste pour l'environnement.
Alors que Volvo se positionne comme un précurseur du changement en mettant fin à la production de moteurs diesel, on peut définitivement s'interroger sur les motivations réelles de l'entreprise. Est-ce un pas authentique vers un futur plus vert, ou simplement une stratégie de communication habilement orchestrée pour surfer sur la vague verte ?
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Par Fab i trois TOP CONTRIBUTEUR (Date : 2023-09-27 16:01:14)
Bonjour,
En latin VOLVO signifie "je roule"....., reste juste à savoir comment et chez Volvo justement il n'y a pas toujours eu grand choix.
De fait cette marque née en 1927 à non seulement été longue à développer une gamme, encore l'a-t-elle fait tardivement notamment par l'acquisition de DAF dont les petites 66 et les 340-360 seront issues, pour le diesel....., fichtre !?, il aura fallu attendre 1978 et la 240 pour voir apparaître cette motorisation avec un 6 en ligne alu à paroi mince...., Volvo...???, que nenni !! WV-Audi.....:-), c'est que longtemps...., très longtemps... , Volvo ne se fournissait que chez d'autres pour les moteurs Diesel des voitures qu'il proposait.....,
-VW&Audi
> D20 5 en ligne atmo
240 (Italie)
> D24 6 en ligne atmo puis turbo avec ou sans intercooler
240, 740-760, 940-960
> 2,5d 5 en ligne turbo
850, V70 I, V70 II ph. 1, S80 I pH. 1
-Peugeot-
> 1,6 hdi 4 en ligne turbo
V70 III, S80 II, S40 II, V50, C30
> 2,0 hdi 4 en ligne turbo
V70 III, S80 II, S40 II, V50, C30, C70 II
-Renault-
> 1,6d 4 en ligne atmo
340
> 1,9d 4 en ligne turbo avec ou sans intercooler
440-460, S/V40 I
Voilà, voilà....,, jusqu'à l'avènement du 2,4 d 5 en ligne turbo Volvo automobile du moins ( car pour Volvo Penta marine et Volvo AB camions, TP et autocars c'est une autre histoire....), ne produisait aucun moteur diesel..., du coup à part ce 2,4d ou ses déclinaisons 2 litre de en 5 en ligne très très bien amortis aussi bien qu'ils sont réputés, il n'avait rien investi dans cette motorisation. Aujourd'hui ne leur reste que les 2 litres diesel turbo 4 en ligne en diverses variantes eux aussi bien amortis, donc arrêter le diesel ne leurs coûtent pas, même s'il s'agit quelque part d'un pari sur l'avenir.
Volvo et écologie que dire....., cette marque s'est toujours basée sur 3 axes
> solidité, fiabilité et durabilité
> sécurité
> confort de bon aloi
de fait si écologie on doit chercher, on trouvera cela plutôt dans le 1er axe permettant à nombre de ses voitures de durer plus d'un quart de siècle...., enfin pour les routières...., n'attendez pas cela d'une "petite", pour le reste Volvo à toujours suivi le train sans plus ni moins dans sa politique industrielle du choix des produits, à la dépollution de ses rejets ou au recyclage de ses déchets par exemple, donc difficile de dire en quoi elle fut en avance sur les autres..., et côté production ce n'est pas la 240 pionnière du genre avec son catalyseur et sa sonde lambda qui dotée dès 1976 de ses équipements, pour le seul marché américain dont la Califournie, changera la donne, même auréolé d'une récompense en 1978 pour cela et sur ce seul marché.
Alors aujourd'hui pour toutes nos grandes entreprises on est resté au management sauce "zéro", zéro morts ou blessés sur nos sites, zéro émission sur nos nouveaux sites 2030, zéro défauts sur notre prod'...., n'en jetez plus la cour est pleine !!, alors de zéro morts dans nos automobiles en 2020...., à plus du tout de voiture à moteur thermique diesel ou autres à partir de telle ou telle année......, il n'y a qu'un pas. Au moins c'est un point qui sera vérifiable facilement pas comme les annonces "Green Wasching & Co" promettant 50 % de mes tableaux de bord en pots de yaourt recyclés, 100 % de mon usine en énergie verte ou 75 % de mon co2² émus à la prod' compensé par des plantations écologiques de palmier en exopotamie......:-)
Pour le reste, Volvo automobile prend peu de risque les diesels et le savoir faire il les a côté Volvo AB et Penta, dans lesquels via Geely il a une participation, pour les motorisations essence la marque suivra le mouvement comme les autres au gré des positionnements continentaux entre l'Asie avec la Chine en tête, l'Amérique du Nord et l'Europe, en attendant elle en profite comme d'autre pour paraître plus verte que verte, en a-t-elle été ??, en est-elle ou en sera-t-elle plus vertueuse sur ce plan pour autant ??? la réponse reste en suspend.
Bien à vous
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