Mercedes GLC 2 : sans bavure mais sans aspérité
Certains pourraient commencer à estimer que l'ennui guète du côté des Mercedes modernes. En effet, la marque semble vouloir assagir et banaliser le style de sa flotte avec l'arrivée des Classe S et C qui ont été très sages sur cette génération (le but est aussi de distinguer, plus qu'auparavant, les gammes "classiques" des versions exubérantes qui favorisent les marges : CLA, CLS ... Cela afin d'inciter encore plus à se diriger vers des modèles plus "sexys" vendus plus chers).
Bref, le GLC de deuxième génération cherche avant tout à rationnaliser plutôt qu'à tenter des effets de style qui le rendraient tape à l'oeil. Ici l'objectif semble de proposer un produit de bon goût pour des personnes qui souhaitent avoir une image valorisante tout en évitant de trop s'exposer sous les projecteurs (les bourgeois les plus sages on va dire). A voir si cela fonctionne car il faut avouer que ce parti pris ne semble pas fonctionner avec la Classe C qui est très rare dans les rues).
Cette rationalité se prolonge dans les solutions techniques puisque le paquet a été mis sur la très tendance propulsion hybride, à savoir une version rechargeable de 31 kWh contre 13 auparavant ... L'autonomie est donc annoncée jusqu'à 130 km avec trois déclinaisons au programme 300de, 300e et 400e dont la différence se situe juste au niveau d'un bridage électronique artificiel.
N'oublions pas non plus le voeux de Mercedes d'optimiser les aspects pratiques (et donc rationnels) avec de gros efforts fait sur le coffre des versions hybrides qui reste assez honorable. On gagne donc 70 litres de coffre sur toutes les versions, ce qui permet ici d'avoir une hybride qui reste un minimum digne avec 470 litres (620 sur les thermiques).
La version hybride cherche ici à camoufler la bosse liée à la batterie intégrée en dessous ...
L'intérieur reprend la nouvelle génération d'habitacles Mercedes qui semble avoir été fan de ce que Tesla a inauguré sur le marché automobile. En effet, les écrans (12.3 et 11.9 pouces) sont ici bien distingués de la forme de la planche de bord, ce qui me semble être assez moyen en terme de raffinement et d'intégration. On ne peut pas dire ici que la marque à l'étoile ait été très inspirée ni même confiante en voulant copier ce que d'autres ont fait. BMW et Audi cherchant à mieux faire les choses (plus subtilement) bien que ça leur confère une image plus conservatrice appartenant au passé ...
De plus, la qualité semble être inférieure à la génération précédente (inspiré encore une fois de Tesla ?) bien que la présentation plus spectaculaire cherche à dissimuler cela. La planche de bord sonne creux et les nombreux éléments métalliques de très bonne facture de la génération précédente ont place à des plastiques très basiques. Les économies se voient beaucoup pour ainsi dire, et certains éléments ne sont presque plus dignes de la marque à l'étoile.
L'arrière cherche à joindre les deux bouts (optiques), ce qui rapproche le style des thermiques avec les homologues électriques (les GLA et GLB électriques ont comme différences des optiques arrière traversants).
Technique ?
Au niveau technique on reste toutefois au dessus de ce que propose la concurrence puisque le GLC est le seul à proposer une suspension pneumatique. Les X3 et Q5 n'ont semblent-ils jamais voulu atteindre ce niveau de perfectionnement puisqu'ils restent sur un banal amortissement piloté. Son architecture à moteur longitudinal le rend aussi incomparable avec des DS7 ou encore XC60 qui sont des roturiers avec leur architecture identique aux voitures les moins chères du marché.
Le GLC garde donc des gènes de voiture luxueuse, bien au delà du GLA qui paraît être un petit GLC (en réalité il n'en ai rien, le GL A est un gueux par rapport au C !).
Pack Off road
Il est là pour vous donner l'illusion d'avoir un tout-terrain hors paire ! En effet, il vous octroie une interface dédiée qui laisse penser que vous êtes dans un véhicule doté de fonctions avancée (il est vrai que ça peut impressionner tous ces manomètres, qui sont toutefois pour la plupart inutiles et futiles ... Mais bon autant balancer à l'écran tout ce que les capteurs d'ESP ont sous la main, ça fait genre !). En réalité vous êtes dans une banale berline réhaussée qui n'a que peu de compétences en raison de son architecture châssis coque et de trains roulants plus conçus pour foncer à 200 km/h sur l'autobahn plutôt que de barouder sur les terrains difficiles ... Encore une fois, avec quelques petits artifices on peut conférer des impressions puissantes. N'oublions pas non plus de mentionner la fonction reprise de Land Rover qui consiste à voir au tableau de bord ce qui se situe sous la voiture grâce à des caméras.
Mercedes semble avoir un peu perdu son leadership en terme d'innovation, car les produits actuels semblent plus copier les autres que leur monter la voie. L'étoile serait-elle donc devenue filante en se consumant petit à petit ?...
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Dernier commentaire posté :
Par Mimy (Date : 2022-09-30 09:13:02)
Comme un XC 60 c’est beau, mais possesseur d’un XC 60 le tout tablette oblige de quitter la route des yeux et c’est pas très sécurisant (sauf s’il on peut utiliser la conduite autonome 2.0).
- Par Admin
ADMINISTRATEUR DU SITE (2022-10-04 16:49:09) : La voiture change presque d'industrie, passant de la machinerie complexe et lourde à un outil numérique composé d'un nombre réduit de composants. Tesla incarne bien ce changement de paradigme, avec du software qui devient presque prédominant face à la "matière".
Bref, cette problématique n'est pas prête de disparaitre, sauf quand les commandes vocales atteignent la perfection (et encore, il n'est pas agréable de tout faire à la voix).
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