Le DS7 2.0 vient de sortir et il perd sa nomenclature Crossback, comme pour rappeler que les équipes marketing ne semblent pas vraiment savoir où ils vont avec des prises de décisions qui semblent tout aussi éphémères que le style des Citroën (petites soeurs devenues populaires en ce qui concerne leur positionnement, pauvres chevrons ... Eux qui avaient tant de prestige technique et historique !).
Mais après 5 ans de carrière, il fallait bien mettre à jour la DS7, car le marché du premium ne tolère aucune obsolescence technique (la pauvre l'était déjà un peu à sa sortie).
Cette manière d'intégrer "DS Automobiles" rappelle furieusement Porsche avec sa Panamera ...
On profite donc ici de retouches esthétiques (on va y revenir) et surtout d'un système d'infodivertissement qui se met à la page (écran central de 12 pouces et puissances accrue), sans toutefois atteindre le niveau des concurrents chez BMW, Mercedes et Audi. Mais avouons quand même que ce sera désormais plus présentable, car le précédent donnait trop l'impression d'avoir affaire à une machine qui manquait clairement de ressources en terme de fréquence d'horloge et de mémoire vive (pas très agréable à utiliser, bien que ce soit plus un souci psychologique qu'un vrai problème, on arrive en effet à utiliser les fonctions sans que ce soit impraticable).
Apparait aussi un nouveau moteur, ou plutôt une déclinaison hybride qui sauve un peu l'honneur de la gamme moteurs (surtout face aux Allemands) : l'HYbrid4 de 360 ch (comme la 508 PSE), avec un moteur thermique de 200 ch et deux autres moteurs de 110 et 113 ch dont un sur l'essieu arrière. Cela lui permet d'abattre le zéro à cent km/h en 5.6 secondes, une valeur très honorables mais qui est devenue banale en 2022 avec la démocratisation des électriques. Niveau batterie on sera sur une valeur de 11/12 kWh.
Comme souvent, PSA est à la bourre, avec une petite dizaine d'années de retard sur les leaders du marché. C'est la réflexion qu'on pourra aussi se faire en voyant la commande de boîte qui reste la même que sur une 208 (et qui fait cheap à la vue mais aussi au toucher) ! Pire, la 308 accueille désormais une version plus moderne de ce levier (petits leviers inaugurée par les Allemands), et le DS7, malgré ce restylage, n'est pas au goût du jour en terme de mode (sur ce segment, suivre les codes de la mode est juste vital).
Le but ici est de rendre cohérent la gamme DS qui s'est récemment agrandie avec la DS4, il fallait donc aider le DS7 à se fondre dans cette gamme en lui faisant gagner en cohérence.
Tout comme le nom qui change, la stratégie esthétique a elle aussi fait un revirement en arrière concernent les chromes, qualifiés d'excessifs par bon nombre de critiques. C'est donc chose faite, le DS7 a été déchromé de la même manière que la gamme Tesla, ces artifices brillants ne semblent donc plus être très à la mode. Malgré tout, je ne trouvais pas le DS7 surchargé de chrome, il y en avait certes mais sans excès (allez, peut-être un peu trop au niveau des optiques arrière). On perd donc la calandre façon Audi, pour se retrouver avec quelque chose de plus sage. Cela est rattrapé en partie par une signature lumineuse ostentatoire qui manque peut-être d'un peu de finesse, et surtout qui rappelle trop les autres marques du groupe comme Peugeot et ses crocs acérés (ils ne veulent pas comprendre que même si Peugeot a une bonne idée il ne faut pas la reprendre chez DS, il faut absolument distinguer les modèles en limitant le plus possible l'affiliation).
Le DS7 était déjà joli, il le reste malgré des proportions qui sont parfois douteuses selon le point de vue (chez PSA/Stellantis on a toujours eu du mal à bien positionner les roues ...).
Toujours la phase 1 en haut
SOus cet angle et avec cette couleur, le DS7 propose un popotin plutôt bien fichu !
Les immenses catadioptres sont loin d'aider le DS7 à soigner sa poupe ...
Ce n'est pas avec cette mise à jour que le DS7 va relever la tête et faire exploser ses ventes. Avec des cotes qui fondent à vue d'oeil, il est désormais difficile de convaincre le badaud d'investir autant dans ce genre de véhicule. Vouloir attaquer le marché premium est une tâche très ardue que le groupe Stellantis a voulu tenter. Et si la marque est loin d'annoncer sa défaite, il faudra toutefois cravacher pour parvenir à cet objectif très ambitieux. Et si le DS7 semble désormais sur la fin, il semble que le DS4 ait une carte à jouer de par ses prestations très honorables qui peuvent aller jusqu'à faire complexer certains premiums qui se positionnent sur le même segment (celui des autos à moteur transversal, les premium de petit calibre en gros).
Fiches DS
|
|
Tous les commentaires et réactions
Dernier commentaire posté :
Par Mimy (Date : 2022-10-01 14:33:26)
Je suis content de savoir qu’à sa sortie la DS7 Crossback était déjà un peu obsolescente et que Stellentis à une petite dizaine d’année de retard, un peu tard de surcroît (heureusement j’ai acheté un XC 60 mais j’ai longtemps hésité, qui a peut être le même problème d’ailleurs ? Mais je le saurais dans 5 ans). Néanmoins c’est une très belle auto Mais à mon avis 2 problèmes : la signature lumineuse pas différenciée du groupe et comme l’ex Renault Espace 5 le positionnement prix (trop cher et à ce prix là on préfère les hauts de gamme avérés)
Ecrire un commentaire
Vignettes Crit'air, vous pensez que :
Sujets pris au hasard
© CopyRights Fiches-auto.fr 2023. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales