Qui n'a jamais entendu, dans une conversation, avancer le fait que "l'automobiliste est une vache à lait" ? Mais cette affirmation n'est-elle simplement pas un constat ? En effet, entre la TVA, les droits douaniers, les taxes diverses, mais aussi les recettes rapportées par les amendes, l'obtention du permis de conduire, ainsi que la délivrance (ou le renouvellement) de la carte grise... ce sont plus de 30 milliards de recettes qui entrent copieusement dans les caisses de l'État chaque année. De quoi affirmer que le secteur constitue le principal pilier économique français, puisque l'automobiliste (ou ne devrait-on pas plutôt dire le contributeur par excellence ?) est un gisement perpétuel de revenus.
Entre la hausse du carburant (et donc d'un supplément d'argent pour l'État), les droits de passage exigés par les péages, ainsi que les divers frais administratifs encaissés (notamment par le biais des amendes, du stationnement payant, du permis de conduire ou de la carte grise)... le conducteur français que vous êtes sans doute a l'impression, à juste titre, d'être rançonné.
D'après le président de l'Automobile Club Association, ce ne sont pas moins de 60 milliards d'euros qui auraient été encaissés en 2011 par le Trésor Public, dont près de la moitié rien que pour les taxes prélevées sur les carburants (avec une hausse record de 35% sur deux années rien que pour le diesel). Ce qui place cette manne financière en première place, bien avant les impôts sur le revenu ou ceux sur les sociétés.
Savez-vous, d'ailleurs, que les taxes (notamment la taxe intérieure sur les produits pétroliers et la TVA finale) peuvent représenter jusqu'à 66% du prix au litre, en fonction du carburant ? Selon l'Institut Français du Pétrole, ce sont ainsi 2 millions d'euros qui seraient récupérés quotidiennement.
Péages, horodateurs, visites techniques obligatoires... la vie d'un automobiliste est jonchée de désagréments, qui peuvent facilement empoisonner son existence (ainsi que celle de son compte en banque).
Souvenez-vous : cela commence dès l'obtention de votre permis de conduire, où des frais de dossier excessifs vous sont demandés, puis continue avec la carte grise (que ce soit pour une première demande ou son renouvellement), ainsi que les droits d'immatriculation. En 2010, le permis de conduire aurait ainsi rapporté plus de 300 millions de recettes, plus de 650 millions pour immatriculer son véhicule, et près de 300 millions pour obtenir sa carte grise. On comprend mieux, avec ces chiffres, pourquoi les contributions diverses des conducteurs rapportent plusieurs dizaines de milliards à l'État (et représentent près de 17% de son budget général).
Les estimations sont d'ailleurs délicates à avancer, les instances concernées étant plutôt avares sur le sujet.
Mais ce n'est pas tout, car il faut payer également pour pouvoir stationner. Et cela a un coût : à Paris, selon les zones, un conducteur-contribuable devra débourser entre 1,20EUR et 3,60EUR de l'heure. Il doit d'ailleurs s'estimer heureux puisque la place est généralement gratuite la nuit, le dimanche ainsi que les jours fériés (ce qui n'est pas le cas pour toutes les villes). Et s'il vous prenait l'envie de ne pas payer votre place de stationnement, ou pire encore, de vous garer anarchiquement pour éviter l'amende fatale, sachez que depuis août 2011, le PV pour mauvais stationnement est passé de 11EUR à 17EUR...
Que dire alors des péages, dont les coûts de construction semblent amortis depuis bien longtemps, et qui pourtant, continuent d'être taxés (un week-end estival rapporterait ainsi une centaine de millions d'euros aux trois principaux concessionnaires, dont environ 37% seraient encaissés par l'État !).
Bref, cela explique sans doute pourquoi certains préfèrent rouler en bicyclette...
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Dernier commentaire posté :
Par krykry78 (Date : 2013-11-19 11:58:05)
l'automobiliste le plus taxé!!!! ok mais par rapport a qui ???
le pieton ??
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