DS continue fébrilement le déploiement de sa gamme en proposant cette fois-ci un format autre que celui des SUV. Après un peu plus de 10 ans d'existence, il était quand même temps de proposer une berline tricorps, emblème du segment premium que la marque veut pourtant investir (je n'estime pas le DS5 comme étant réellement une berline, et en plus c'est du bi-corps).
C'est donc avec du retard que DS propose une 508 bis dont l'intérieur reprend partiellement celui du DS7 Crossback. Car rappelons que toutes les autos citées reprennent la plateforme modulaire transversal EMP2, qui est au passage un peu roturière vis à vis des concurrentes qu'elle vise, mais passons ...
Dans la philosophie, on croirait voir ici une sorte de Lexus à la Française, ça gesticule beaucoup afin d'essayer de capter l'attention d'une clientèle déjà très sollicitée par l'offre concurrentielle. Le pari n'est toutefois pas gagné car ce genre de prospect reste attaché à des fondamentaux, à savoir rester dans les codes du premium : du charisme, de belles proportions, une certaine discrétion et enfin des aspects techniques à respecter.
Bref, avec les échecs des Giulia, XE et Lexus (du moins pour la marché français), il va être très difficile de faire marcher cette DS9 ... Il semble que la marque l'ait déjà assimilé, et ce sera plutôt le marché chinois qui sera visé (pourtant loin d'être acquis, ça va stresser chez les dirigeants !), avec pour conséquence un modèle qui sera assemblé là-bas.
A l'arrière il n'était semble-il pas nécessaire d'abuser sur le chrome. L'effet produit à l'intérieur des optiques était déjà bien satisfaisant. Bref, si la forme des feux est bien inspirée et sobre, les contours viennent un peu tout gâcher ... L'excentricité ne fait pas tellement parti du monde du luxe. Les clignotants sur les montants peuvent aussi perturber
La mutualisation a l'avantage de ménager le cerveau des journalistes ... Prenez une 508 et vous saurez tout ou presque sur la DS9. A savoir des moteurs bien connus (BlueHDI et Puretech) et une hybridation rechargeable identique HYbrid2 (donc traction uniquement) de 225 ch (1.6 de 180 ch + 110 ch électrique). Une autre HYbrid4 (avec moteur électrique sur essieu arrière) cumulera 360 ch, contre 300 sur la gamme de Peugeot. La transmission reprend la boîte japonaise Aisin à 8 rapports.
Notons quand même une différence majeure en terme de gabarit puisque ici on a 11 cm d'empattement en plus. Le défaut l'habitabilité typique de la 508 ne sera donc pas reconduit ici.
Comme vous le savez, j'aime souvent m'amuser avec ce que fait PSA , et plus généralement les marques qui tentent des choses atypiques. Il faut dire qu'ils nous donnent de la matière à gratter du papier avec tout ce qu'ils nous concoctent ! Entre les Citroën sorties directement d'un film d'animation (style un peu "jouet") et des DS qui se la jouent Mercedes Maybach sur base de Citroën transversale il y a de quoi se divertir !
N'y voyez cependant pas de condescendance, le travail du groupe reste quand même très respectable même si il semble qu'il y ait quelques errements de ci et de là ...
Pourquoi vouloir continuellement surenchérir là où il n'y en a pas besoin ? Ca réduit les ventes et accroît le coût de revient ...
Bref, revenons à cette DS9. Comme dit précédemment, j'y vois ici beaucoup de Lexus, à savoir un style qui cherche à aller très loin dans le style pour éviter l'indifférence. Et si un Chinois s'y retrouvera peut-être, ça peut potentiellement (et même probablement) coincer chez nous. Vendre une berline à plus de 50 000 euros n'est pas chose aisée, et toute erreur induit un échec commercial (surtout sur un marché complètement bouché et dominé de loin par trois marques à l'expérience et l'image de marque dominantes). Le tape à l'oeil à l'excès est éliminatoire à partir du moment où il n'y a pas de légitimité, et seule une Maybach peut se permettre d'arborer autant de chrome sans que cela n'amène de malaise. Mais n'exagérons pas non plus le trait car au final, à part quelques éléments un peu criards, ça reste relativement sobre (comparé à une DS5 en tout cas).
Ici on peut dénoncer les chromes un peu trop baladeurs des optiques arrière ainsi que les clignotants placés sur les montant de vitre arrière (clin d'oeil à la DS 19 ?), sans oublier la barre chromée le long du capot qui rappelle une peu la DS5 (et les mauvais souvenirs commerciaux qui vont avec ...). Pour le reste ça passe, même si le souci étant du côté de sa filiation trop prononcée envers la 508. Car les proportions sont vraiment semblables, avec des moustaches qui remplacent ici les crocs (faudrait peut-être arrêter de regarder à l'excès le Roi Lion chez les designers de SPA, heu ... PSA).
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Dernier commentaire posté :
Par Mkj87 (Date : 2020-11-01 23:57:50)
Si bentley peut se planter avec la mulsanne c'est que finalement rien n'est acquis même chez les grands.
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